Ravalement, mise aux normes, évacuation des eaux, installation de la fibre,... Les travaux dans une copropriété peuvent être nombreux.
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Vous êtes propriétaire d'un appartement dans une copropriété et vous avez dans vos appels de charges une ligne fonds travaux et vous recevez parfois des appels de fonds pour des travaux qui doivent être engagés dans la copropriété.
C'est ce qui permet à la copropriété d'engager les travaux d'entretien de l'immeuble.
A quoi correspondent ces travaux ? Comment sont-ils décidés ? Qui les paye ?
Chaque copropriété est unique et les besoins en travaux peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs tels que l'âge du bâtiment, son emplacement, son état général, les équipements communs, la façon dont il a été entretenu, ...
Il est donc essentiel de consulter les documents officiels de votre copropriété, tels que le règlement de copropriété et les procès-verbaux d'assemblées générales, pour identifier les besoins spécifiques ainsi que les travaux qui ont été engagés ces dernières années.
Au sein de son logement, chaque copropriétaire est libre d'effectuer des travaux. Vous décidez de la nature des travaux à accomplir et des artisans à solliciter, et vous assumez entièrement le financement du chantier sans aucune contribution de la copropriété ni autorisation préalable.
Attention toutefois, il existe certaines règles à respecter pour les travaux réalisés dans les parties privatives :
Les travaux dans les parties communes d'une copropriété nécessitent une décision et un financement collectifs, avec un processus plus formel. Les assemblées générales annuelles votent le budget prévisionnel incluant les dépenses d'entretien.
Les votes des copropriétaires déterminent les majorités requises pour approuver ou rejeter les travaux. Quant au syndic, il gère les petites réparations sans consultation, mais pour des travaux importants, les copropriétaires doivent être sollicités avant de voter sur la nature, le budget et les professionnels engagés.
Voici une liste d'exemples de travaux que l'on retrouve fréquemment dans une copropriété :
Bon à savoir : il convient de distinguer les travaux d’entretien hors maintenance comme ceux affectant le gros œuvre des bâtiments, les cours et jardins ainsi que les voies d’accès, et les travaux de maintenance ou d’entretien courant tels que l’entretien de la VMC, des portes et portails automatiques et le remplacement des ampoules dans les parties communes.
Puisqu’il a la charge de la conservation de l'immeuble et de l'administration des parties communes, le syndic est responsable des dommages causés aux copropriétaires ou à des tiers dans les parties communes.
En cas d'urgence mettant en péril l'immeuble, le syndic est tenu d'entreprendre des travaux de sa propre initiative, tels que la réparation d'un ascenseur en panne ou d'une chaudière défectueuse. Ces travaux doivent présenter un caractère d'urgence réel et représenter un danger pour l'immeuble ou ses occupants.
Parfois, la loi rend également certains travaux obligatoires pour se conformer aux normes en vigueur, tels que la mise en conformité des ascenseurs, les travaux de salubrité ou le ravalement de façade. La copropriété doit alors se réunir pour définir les modalités d'exécution et le calendrier des travaux, en respectant les contraintes légales.
Bon à savoir : afin d'encourager les rénovations, les copropriétés de plus de 200 lots doivent établir un Plan pluriannuel de travaux (PPT) depuis le 1er janvier 2023. Ce plan permet de prévoir et d'organiser les travaux à réaliser sur plusieurs années. L'obligation s'appliquera aux copropriétés de 51 à 200 lots à partir du 1er janvier 2024 et aux copropriétés de moins de 51 lots à partir du 1er janvier 2025.
Pour ce qui concerne les travaux dans les parties communes, ils sont partagées par l’ensemble des copropriétaires en fonction en principe des millièmes de chaque copropriétaire. Pour pouvoir engager des travaux dans les parties communes d’une copropriété, il faut donc avoir l’accord des copropriétaires en assemblée générale. La règle de majorité dépend dans ce cas du type de travaux entrepris.
Par ailleurs, on distingue désormais parties communes et les parties communes spéciales qui sont des parties communes dont l’usage est réservé à quelques propriétaires. Il peut s'agir d'une terrasse, d'un ascenseur,....
Dans ce cas, les charges pourront dépendre de l'usage qu'en ont les copropriétaires.
En synthèse, dans une copropriété, il existe deux types de travaux : ceux réalisés dans les parties privatives qui ne nécessitent pas d’autorisation préalable et ceux qui concernent les parties communes.
Pour les travaux dans les parties communes, une décision adoptée en assemblée générale et un financement collectif sont nécessaires. Différents types de travaux courants peuvent être nécessaires au sein d’une copropriété, tels que l'entretien régulier, les réparations, l'amélioration énergétique, la sécurité, l'accessibilité, la rénovation esthétique et la mise aux normes.
Parfois, la loi rend certains travaux obligatoires. Depuis janvier 2023, les copropriétés de plus de 200 lots doivent élaborer un Plan pluriannuel de travaux (PPT) pour encourager les rénovations.
Certains travaux réalisés dans les parties communes des copropriétés peuvent bénéficier d'aides et d'avantages fiscaux pour les copropriétaires. Il s’agit par exemple de l'éco-prêt à taux zéro pour les travaux d'économie d'énergie dans les immeubles construits avant 1990, de la TVA réduite à 5,5 % pour les travaux d'amélioration et d'entretien dans des immeubles de plus de 2 ans, et de MaPrimeRénov' vert qui offre un soutien financier pour les travaux d'isolation, de chauffage, de ventilation et d'audit énergétique.
Faut-il l’accord des copropriétaires pour changer une fenêtre ?En général, il n’est pas nécessaire d’avoir l’accord des autres copropriétaires pour changer une fenêtre si celle-ci est en tout point identique aux autres (couleur, forme, taille, matériaux). La création d’une ouverture ou l’installation d’une fenêtre différente doivent en revanche faire l’objet d’un vote en assemblée générale et parfois même, d’une déclaration préalable de travaux à la mairie.
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