En cette période où la pandémie semble vouloir marquer le pas, est-ce le bon moment pour mettre en vente votre appartement ou votre maison ?
Les acquéreurs sont-ils au rendez-vous ? Comment les prix ont-ils évolué ces derniers mois ? Autant de questions que se posent les propriétaires vendeurs et qui sont bien légitimes.
Quelle est la tendance actuelle du marché immobilier ?
Les chiffres du marché montrent clairement que la crise sanitaire semble ne pas avoir eu d’impact sur le marché et sur les prix de l’immobilier qui tout au long de ces mois sont restés dynamiques.
Une exception peut-être, Paris, où le marché a connu depuis l’été dernier une vraie accalmie et un début de baisse de prix. On est toutefois loin de parler d’effondrement, tout au plus de quelques % de baisse, autour de 4 à 5% voire moins (-2% sur 12 mois d’après Meilleurs Agents).
A Paris, le marché est donc assez attentiste avec d’une part des propriétaires qui n’ont pas forcément intégré ce ralentissement de marché et d’autres part des acquéreurs qui sont en attente d’une éventuelle poursuite de la baisse des marchés.
Par ailleurs, les prix parisiens sont à un niveau tel que les acquéreurs s’interrogent à s’éloigner un peu plus, voir beaucoup plus, et ceci d’autant plus que le développement du télétravail a modifié la problématique de la proximité du lieu de travail.
Quelques villes, principalement des villes qui avaient connu des hausses comme Bordeaux, Toulouse ou encore Nice sont stables ou en légère baisse sur les 12 derniers mois.
Pour ce qui est en revanche du reste de la France, nous ne constatons aucun ralentissement du marché ni de baisse de prix. On voit même un vrai dynamisme qui nous a permis, chez imkiz, de réaliser un 1er trimestre à un niveau de ventes jamais atteint.
D'ailleurs, si l'on se réfère aux dernières études Meilleurs Agents, il ressort que dans la plupart des grandes villes de France qui comptaient autour de 5% d’acheteurs de plus que de vendeurs fin 2020, ce ratio a aujourd’hui quasiment doublé. On retrouve parmi les principales villes concernées par ce rebond Montpellier (10% d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 4% en janvier), Rennes (9% contre 0%) ou encore Toulouse (12% contre 7%).
Redémarrage du marché immobilier - Meilleurs Agents
En parallèle, on constate une baisse de 7 jours du délai de vente moyen dans les grandes villes avec par exemple à Marseille un recul de 12 jours (60 jours contre 72) pour concrétiser une transaction ou encore un recul de 11 jours à Nice, Nantes ou encore à Lille.
Enfin, même à Paris, Meilleurs Agents voit un rebond pour la première fois à Paris depuis huit mois avec des prix qui repartent à la hausse de 0,3% sur le mois d'avril.
Quelques chiffres sur les prix de l’immobilier dans les grandes villes
Si l’on regarde les données de marché Meilleurs Agents, voici quelques tendances de prix immobiliers sur les grandes villes françaises :
Paris :
Prix moyen : 10 296 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,3%
Evolution 3 mois : stable
Evolution 12 mois : -2,1%
Marseille :
Prix moyen : 3 015 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,6%
Evolution 3 mois : + 0,9%
Evolution 12 mois : + 4,0%
Lyon :
Prix moyen : 5 017 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,5%
Evolution 3 mois : + 0,2%
Evolution 12 mois : + 3,6%
Toulouse :
Prix moyen : 3 401 €/m2
Evolution 1 mois : - 0,5%
Evolution 3 mois : - 0,5%
Evolution 12 mois : - 0,6%
Nice :
Prix moyen : 4 421 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,3%
Evolution 3 mois : + 0,3%
Evolution 12 mois : - 0,0%
Nantes :
Prix moyen : 3 577 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,6%
Evolution 3 mois : + 1,0%
Evolution 12 mois : + 5,3%
Bordeaux :
Prix moyen : 4 398 €/m2
Evolution 1 mois : - 0,4%
Evolution 3 mois : - 0,2%
Evolution 12 mois : - 0,6%
Lille :
Prix moyen : 3 364 €/m2
Evolution 1 mois : + 0,3%
Evolution 3 mois : - 0,4%
Evolution 12 mois : + 1,4%
Si vous souhaitez plus d’informations sur d’autres villes, n’hésitez pas à nous contacter.
Est-ce le bon moment de mettre en vente son bien immobilier ?
Historiquement, le 2nd trimestre est une bonne période en matière de vente immobilière et ceci indépendamment de la crise sanitaire. Les ventes effectuées en ce moment se clôtureront à la fin de l’été et cela permet donc aux nouveaux acquéreurs d’être présents dans leur nouveau bien pour la rentrée.
Si l’on se réfère à la dernière étude Se Loger - Opinion Way, 35% des propriétaires indiquent qu’ils renoncent à vendre car ils ont peur de ne pas vendre assez vite et 26% indiquent avoir peur de vendre en dessous du marché.
Pourtant, et les chiffres ci-dessus le démontrent, pas de baisse de marché qui reste à un niveau globalement haut et dès lors qu’un bien est vendu à son prix de marché, il se vend en général rapidement.
Toute la question est de savoir comment évolueront les chiffres dans les mois à venir et là personne ne le sait réellement. Coté vendeurs, d’après l’étude Se Loger Opinion Way, ils se répartissent en 3 groupes équivalents :
35% s’attendent à une baisse des prix immobiliers
29% anticipent une hausse des prix immobiliers
35% pensent que les prix de l’immobilier vont rester stables
Si personne ne sait comment vont évoluer les prix de l’immobilier, on peut penser qu’il n’y a pas de raison particulière de voir les prix s’effondrer.
En effet, plus que jamais le rôle de valeur refuge de la pierre est présent dans l’esprit de bon nombre. Par ailleurs l’assouplissement des conditions d’accès au crédit validé fin 2020 joue sans doute un rôle important dans le soutien des prix de l’immobilier.
L'assouplissement des conditions d’accès au crédit au service des prix de l'immobilier
Le Haut Conseil de Stabilité Financière a décidé fin 2020 de réassouplir les conditions d’accès au crédit après les avoir durcis fin 2019. L’objectif est clair soutenir le marché immobilier en cette période de crise sanitaire.
Cet assouplissement a porté sur 3 points principalement :
Le taux d’effort (ratio entre le montant des mensualités à rembourser à rapporter au revenu net) maximum autorisé passe de 33 à 35%.
La durée maximum des emprunts va passer de 25 à 27 ans si l’on intègre le différé de paiement de 2ans dans le cadre des logements neufs.
Les banques pourront déroger a ces règles sur 20% de ses dossiers au lieu de 15% jusqu’à présent.
Il semblerait que ces mesures aient porté leur fruit. En tout cas chez imkiz, nous n'avons pas observé de refus de crédit depuis le début de l’année sur les offres présentées aux acquéreurs, tout au plus les conditions d'apport ont dû être un peu revues à la hausse.
Alors sans se lancer dans de la prospective sur les prix de l’immobilier, on peut penser que le marché restera assez dynamique au moins jusqu’à cet été et les propriétaires vendeurs n’ont pas beaucoup d’inquiétude à avoir dès lors que les prix auxquels ils affichent leur bien est cohérent avec les prix du marché.