La petite musique que nous entendons depuis la rentrée et qui date en réalité du mois de juin revient une fois encore en ce mois de novembre 2021 qui se termine.
Si l’on se réfère à l’intéressant baromètre Meilleursagents, le constat reste donc toujours le même avec :
- Des biens en zone rurale dont les prix continuent à progresser (+ à 0,8% sur le mois)
- Des prix parisiens qui sont à la peine
- Des prix des grandes métropoles de province qui stagnent
- Une ville, Marseille, qui semble tirer son épingle du jeu.
La progression des prix immobiliers en zone rurale
Les communes rurales connaissent depuis le début de la crise sanitaire, une véritable revanche. Alors que certaines villes avaient vu leur prix chuter de façon parfois sévère ces dernières années elles ont ces derniers mois repris du poil de la bête.
Sur le mois écoulé, l’indice Meilleursagents fait état d’une hausse de 0,8% vs 0,2% sur l’ensemble du territoire et si l’on regarde ce même indice depuis le début de l’année, la hausse est de 7,4% vs 4,5% pour l’ensemble du territoire.
Ce rattrapage est dérisoire si l’on regarde sur 10 ans. Les zones rurales ont progressé de 3,7% quand sur la même période, le Top 50 des grandes villes progressait de 20,4% et le Top 10 de 33,1%.
Paris et la première couronne en recul
Paris qui a connu une hausse continue de ses prix immobiliers pendant près d’une décennie et à fait le bonheur des propriétaires immobiliers a du mal à relever la tête depuis l’été 2020.
Les statistiques diffèrent d’une source à une autre mais toute voient le marché parisien en recul depuis un an.
Au-delà du recul des prix, on constate également un recul du volume de transactions que certains estiment autour de 20 à 30% et un rallongement significatif des délais de commercialisation qui passe pour la 1ère fois la barre des 2 mois avec 64 jours.
Sur le mois écoulé, les prix sont en recul de 0,4% selon le baromètre Meilleuragents et, fait nouveau, les communes de 1ère couronne suivent la capitale avec un recul de 0,2% en octobre.
Les 2nde et 3ème couronnes restent en revanche positive sur la même période ; les acquéreurs privilégient en effet le confort de vie dans des zones qui sont désormais de mieux en mieux desservies par les transports publics.
Des grandes métropoles de province qui s’assagissent
Si l’on regarde le Top 10 sur le mois écoulé il est quasiment stable à + 0,1 et le top 50 est pour ce qui le concerne en progression de 0,2%.
Autrement dit les grandes métropoles de province qui avaient connu un réel regain d’intérêt ces derniers mois marquent désormais le pas.
Sur le mois d’octobre par exemple, au-delà de Paris qui est en retrait de 0,4%, Lille baisse de 0,3% , Strasbourg de 0,8%, Nantes de 0,5%, Bordeaux de 0,3% et pour ce qui concerne Lyon les prix sont stables sur le mois.
Seul l’arc méditerranéen allant de Toulouse à Nice tire son épingle du jeu.
Marseille mène la course depuis le début de l’année.
Si les grandes villes sont en recul sur le mois d’octobre, (hormis Rennes : +0,1%, Toulouse : +0,6% et Nice : +0,3%), Marseille se différencie par un plus 0,8% sur le mois qui confirme les 5,4% pris depuis le début de l’année et qui en fait la métropole qui a le plus progressé en 2021.
Cette progression est sans doute pour partie un rattrapage. La ville de Marseille reste malgré la hausse de cette année, une ville peu chère. D’après Meilleursagents, Marseille est la seconde ville la moins chère juste devant Montpellier. Le prix moyen au m2 se situe à 3 219 € / m2 à Marseille contre 5 335 € à Lyon, 4 556 € à Bordeaux, 3 568 € à Toulouse ou encore 4 610 € à Nice.
Ce niveau de prix et la dynamique actuelle que connait la ville laisse penser que cette tendance haussière a toutes les chances de se poursuivre dans les mois à venir et cela fait de Marseille une ville où il est sans doute pertinent d’investir.