imkiz était interviewe par le Journal du Net pour commenter l'impact de la hausse des taux sur le marché immobilier et celui du relèvement du taux d'usure
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En juin 2023 la Banque de France a relevé une nouvelle fois le taux d'usure actuel. Il s'agit de la cinquième hausse consécutive après celles de février, mars, avril et mai 2023. Le gouvernement souhaite poursuivre cette réévaluation mensuelle jusqu'à la fin de l'année.
Avec ce nouveau mode de calcul vos crédits à la consommation et vos prêts immobiliers risquent de coûter plus cher, du fait de la remontée des taux d'intérêt.
Dans le Journal du Net imkiz est revenu sur les raisons de la réévaluation et l'intérêt pour le marché de l'immobilier
« Le marché de l'immobilier a été pris en tenaille entre deux conséquences majeures de l'inflation » nous confie Emmanuel de la Bouillerie, dirigeant de l'agence immobilière Imkiz. « D'une part des banques qui refusent de prêter de l'argent, et d'autre part, des ménages au pouvoir d'achat réduit par la montée générale des prix, qui peinent à acheter », explique Emmanuel de la Bouillerie.
Le responsable de l'agence immobilière constate qu'en « novembre, décembre et janvier, le secteur de l'immobilier a connu une baisse de 41,9% des crédits immobiliers ». La Banque de France a donc préconisé au ministère de l'Economie de réévaluer temporairement le taux d'usure une fois par mois et non plus une fois par trimestre. Ce nouveau mode de calcul, officialisé par un arrêté de Bercy, est entré en vigueur le 1er février 2023 et prendra fin au mois de décembre. La prochaine hausse du taux d'usure devrait donc avoir lieu le 1er juillet 2023.
Avec la hausse du taux d'usure vos crédits coûteront plus cher. En effet, dans le sillage du relèvement du taux d'usure, les banques peuvent augmenter leurs taux d'intérêt. Une étude publiée par la Banque de France, constate d'ores et déjà une hausse du taux moyen des crédits immobiliers.
D'après Emmanuel de la Bouillerie, « le coût des intérêts d'un crédit de 300 000 euros sur 20 ans est passé de 31 000 euros à 84 000 euros en seulement un an ». Il faut donc que les autorités « restent vigilantes » selon lui, à conserver le principe initial du taux d'usure, qui consiste à protéger les consommateurs d'une hausse trop forte et trop rapide des taux d'intérêt.
Un changement du nombre de mensualités de l'emprunt peut aussi parfois entraîner une baisse de son TAEG, et ainsi permettre de contourner le taux d’usure. En revanche, les professionnels n’ont, eux, pas le droit de contourner le taux d’usure, sous peine de risquer un emprisonnement de 2 ans et une peine d'amende de 300 000 euros, d’après l’article L341-50 du Code de la consommation.
Les refus de prêt liés à un dépassement du taux d’usure sont souvent rencontrés lors d’une demande de crédit immobilier. Ces refus concernent en particulier les emprunteurs présentant aux yeux des établissements financiers des risques en termes de remboursement (seniors, personne ayant des antécédents médicaux graves, etc.). Lorsque l’établissement prêteur calcule le coût total du crédit pour ces personnes là, le TAEG qui en ressort peut parfois être supérieur au taux d’usure, et l’offre de prêt ne peut pas être légalement envoyée au demandeur.
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